Pourquoi le petit-déjeuner riche en protéines bat le jeûne intermittent
(et comment jeûner malin si tu insistes)


Le petit-déjeuner : le roi des repas oublié
Dans cette étude, par exemple, les chercheurs ont comparé deux groupes de jeunes hommes suivant un entraînement en résistance. D’un côté, le premier groupe consommait un petit-déjeuner riche en protéines (0,33 g/kg de poids corporel), répartissant ainsi l’apport équitablement sur trois repas. De l’autre côté, le second suivait une répartition typique : peu au petit-déjeuner (0,12 g/kg) et beaucoup au dîner (0,83 g/kg). Résultat ? Le groupe avec un petit-déjeuner costaud a vu, en effet, une augmentation plus marquée de la masse maigre (+2,5 kg vs +1,8 kg), avec une tendance statistique notable (p = 0,06). Pourquoi ? Parce que, en répartissant l’apport dès le matin, la synthèse des protéines musculaires (MPS) est stimulée à chaque repas, maximisant ainsi les gains sur 24 heures.
pourquoi les protéines le matin ?
- Boost de la MPS : Une dose matinale d’au moins 0,24 g/kg (soit ~18 g pour une personne de 75 kg) relance, en effet, la construction musculaire, selon les experts de l’International Society of Sports Nutrition (Jäger et al., 2017).
- Énergie durable : De plus, les protéines stabilisent ta glycémie, évitant ainsi les coups de barre, contrairement à un simple café noir avalé à jeun.
- Régulation de l’appétit : Par ailleurs, des études montrent que manger des protéines tôt réduit les fringales plus tard, alors que le jeûne, lui, peut te pousser à surcompenser au dîner.
Et l'étude qui secoue tout ?
Ensuite, l’étude de Trommelen et al. (2023) dans Cell Reports Medicine (The anabolic response to protein ingestion during recovery from exercise has no upper limit) ajoute une nuance intéressante. En effet, elle montre que consommer jusqu’à 100 g de protéines post-entraînement booste la MPS pendant 12 heures, sans plafonner. Mais voilà : si tu jeûnes le matin et t’entraînes à midi, ton premier repas ne vient qu’après, laissant ainsi tes muscles en attente pendant des heures. Par contre, un petit-déjeuner protéiné, même sans entraînement immédiat, prépare le terrain en maintenant, dès lors, un flux constant d’acides aminés.
Le jeûne intermittent : Pas si malin le matin
la solution : jeûne malin, recule le soir !
- Tu profites, dès le matin, de la MPS diurne, quand ton corps est actif.
- Ensuite, tu jeûnes la nuit, ce qui est aligné avec ton rythme circadien (le métabolisme ralentit le soir).
- Enfin, tu évites le catabolisme prolongé du matin.
Conclusion : Petit-déj’ protéiné ou Jeûne matinal ?
Sources :